Journée internationale du café

Le 1er octobre nous célébrons la journée internationale du café. Malheureusement, le café est en crise. Que faire? Lisez notre article pour en savoir plus

Aujourd’hui, 1er octobre 2019, nous célébrons la journée internationale du café.

Mais y-a-t-il vraiment de quoi se réjouir devant la situation catastrophique à laquelle font face les producteurs de café ? Le prix de la bourse du café a en effet atteint en 2019 ses niveaux les plus bas depuis une dizaine d’années. Pour une majorité de pays producteurs, un tel prix ne permet pas de couvrir les coûts de production, conduisant les productrices et producteurs à des situations où ils ne parviennent plus à assurer les moyens de subsistance de leurs familles. 

En Suisse, 99% du café est acheté au prix de la bourse. Les considérations écologiques, sociales et qualitatives passent au second plan, l’important est d’avoir son café (au goût amer standardisé pour en cacher les défauts) au prix le moins cher. 

Mais des prix si bas – et si volatiles qui plus est – empêchent les producteurs de maintenir les pratiques agricoles indispensables à la qualité du produit final. Seules les entreprises les plus productives, en majorité issues de monocultures et pratiquant de l’agriculture non-durable y trouvent leur compte (coucou la déforestation). Cultiver du café de manière durable, en harmonie avec les écosystèmes environnants, est pourtant essentiel – non seulement pour produire du bon café – mais également pour préserver la biodiversité animale et végétale et fixer l’azote et le carbone, permettant d’atténuer le changement climatique. 

Que pouvons-nous faire ?

1. S’interroger sur sa consommation de café. 

Quel café je souhaite consommer ? Est-ce que je souhaite payer un prix élevé pour consommer un café acheté au prix de la bourse (et donc qui contribue à plonger des familles dans la pauvreté), mis en conserve, a priori rapide et facile d’utilisation mais qui a parcouru au long de sa vie 3 fois la terre et génère une quantité énorme de déchets ? Ou est-ce que je veux redécouvrir les goûts et le plaisir incomparable d’un café de terroir, fraîchement torréfié, que je broierai juste avant l’extraction pour en conserver tous les arômes ? Un café de spécialité acheté à un prix qui dépendrait de critères qualitatifs et non de facteurs externes comme la spéculation ?

2. Reconsidérer le rôle des producteurs dans la chaîne de valeur.

Est-ce que le café, dont dépendent des millions de familles pour assurer leurs moyens de subsistance, est un produit dont la valeur devrait rester tributaire de l’humeur des marchés boursiers et entièrement soumis à des critères de rentabilité ou ne devrait-il pas être considéré comme un produit agricole, qui fait partie intégrante de nombreux écosystèmes de part le monde et devrait permettre un développement humain durable pour toutes et tous ?

3. Soutenir et promouvoir les initiatives, projets, organisations et entreprises qui sont engagés pour davantage d’équité et de durabilité le long de la chaîne du café. 

4. Faire pression au niveau local, national et international pour l’adoption de mesures efficaces permettant d’accélérer le passage à un développement durable et éthique de la chaîne du café. 

Quelles autres mesures pourraient être selon vous ajoutées à cette liste ? 

Merci beaucoup de vos partages et commentaires. 

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